Le label ISR (investissement socialement responsable) est un label d’État. Il a été créé par le Ministère de l’Économie, des Finances et de la Relance d’abord pour les fonds spécialisés en valeurs mobilières et étendu en octobre 2020 aux fonds immobiliers.
Il permet aux épargnants d’identifier les :
- SCPI : sociétés civiles de placement immobilier
- OPCI : organismes de placement collectif en immobilier
- FIA : Fonds d’investissement alternatifs immobiliers
qui respectent des critères environnementaux et sociaux stricts. En plus de faire preuve d’une grande transparence pour l’investisseur, il permet de donner plus de valeurs aux différents actifs immobiliers.
Il y a donc des certificateurs indépendants qui décident d’attribuer ou non le label au regard du cahier des charges et selon les 3 critères ESG :
Le critère environnemental prend en compte : les émissions de CO2 et de gaz à effet de serre, la gestion des déchets, la consommation d’électricité ou encore la prévention des risques environnementaux.
Le critère social tient compte de la qualité du dialogue social au sein des entreprises, l’emploi des personnes handicapées ou encore la formation des salariés.
Le critère de gouvernance s’assure de la transparence de la rémunération des dirigeants d’entreprise, de la lutte contre la corruption ou encore de la féminisation des conseils d’administration.
L’objectif est bien de certifier les entreprises avec des modèles économiques plus résistants à la crise environnementale et sociale. En effet, aujourd’hui la performance économique et environnementale sont de plus en plus corrélées.
Quelle importance pour les fonds immobiliers ?
Ce label est important pour ce secteur puisque l’immobilier est un des investissements préférés des Français. Selon Statista, “entre 2015 et 2018, la France se classait ainsi comme le deuxième pays à l’échelle européenne derrière l’Allemagne en termes d’investissement immobilier”.
De plus, ce secteur est au cœur des enjeux majeurs de notre époque : le changement climatique et le bien-être humain. Ainsi, le label ne cible pas uniquement les bâtiments neufs, mais il incite également à la rénovation du parc de logements existants.
Les modalités du label ISR
Les fonds immobiliers qui souhaitent acquérir ce label ont une note ESG sur 100 pour chacun des actifs, ensuite ils seront classifiés dans deux catégories : “Best in class”, qui est une sorte de “félicitations” de la part des auditeurs et “Best in progress”, qui est une motivation pour continuer à s’améliorer sur certains points. Les fonds avec des actifs qui font partie de cette dernière catégorie devront suivre un plan d’action sur 3 ans pour continuer à améliorer la performance sociale et écologique des bâtiments.
Ce label est attribué pour une période de 3 ans renouvelables, mais les fonds labellisés sont contrôlés chaque année. Pour cela, ils doivent publier un reporting extra-financier, qui présente les indicateurs de performance. Ces indicateurs de performance deviennent de plus en plus exigeants en termes de remontée et d’analyse des données du bâtiment sur les aspects environnementaux : consommation d’eau, d’énergie, déchets, empreinte carbone etc… L’objectif est bien de lutter contre l’obsolescence des immeubles en mesurant leur performance afin d’en optimiser leur gestion.
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