Parmi ces matériaux on trouve, par exemple : le Nickel qui provient de Russie, le Lithium extrait en Bolivie, le Zinc que l’on trouve en Chine ou encore l’or (eh oui tu es plus riche que tu ne le penses). Cependant, pour l’extraction d’un gramme, il est nécessaire d’utiliser du cyanure, du mercure et environ mille litres d’eau. Soit la même quantité d’eau qui est nécessaire pour approvisionner une population de 600 000 habitants dans les pays où il est extrait (très souvent en Amérique du Sud).
Une sortie du marché aussi contaminante
Tu as sûrement déjà entendu parler de l’obsolescence programmée, mais ce que tu ne savais probablement pas, c’est qu’elle est encadrée par la loi : « Art. L. 213-4-1.-I.- L’obsolescence programmée se définit par l’ensemble des techniques par lesquelles un metteur sur le marché vise à réduire délibérément la durée de vie d’un produit pour en augmenter le taux de remplacement ». L’article 1 prévoit d’ailleurs de définir un cadre juridique afin de sanctionner ces pratiques et d’offrir un recours aux consommateurs lésés.
Concrètement, lorsque ton iPhone 6 ne supporte pas la version iOS 14, c’est un bon exemple d’obsolescence programmée ! Mais pas que. Les matériaux utilisés ne sont pas forcément les plus résistants du marché et les petites pièces à réparer peuvent être extrêmement difficiles à trouver. Enfin, les éléments comme les chargeurs évoluent en fonction du temps et le dernier en date ne nous permet plus de charger notre Nokia 3310. Mais tout n’est pas de la faute des producteurs, il y a aussi l’obsolescence « esthétique ». Selon Consoglobe, « les téléphones mobiles sont remplacés au bout de 20 mois et cela descend même à 10 mois pour les 12-17 ans ». Cependant, les téléphones portables ne sont pas les seuls.
Selon le Global E-waste Monitor chaque Français a produit environ 21 kg en 2019 de déchets électriques et d’équipements électroniques (DEEE ou D3E). Dans le meilleur des cas, nous envoyons nos appareils électroniques à réparer ou nous les confions à des associations qui se chargent de les reconditionner. Dans le pire des cas, ces appareils finissent dans une décharge de déchets électroniques au Ghana !
Suivons plutôt le meilleur des cas
Avant de le mettre de côté, essaie de le faire réparer. Pour cela il existe des « Repair Cafés » dans tout le pays. Des gens super sympas dans des endroits près de chez toi, prêts à t’aider à changer le port de charge de ton téléphone qui ne fonctionne plus. Si tu veux trouver les Repair Café de ta région, tape “Carte Nationale des Solutions Zéro Déchet” sur ta barre de recherche.
Oui, mais si mon portable n’est plus réparable parce que je me suis amusé.e à le lancer en soirée, dois-je le jeter dans la première poubelle venue ? Eh bien non, il faut tenir compte du fait qu’à travers un processus thermique, il est possible de récupérer une partie des matériaux (surtout métalliques) de tes appareils électriques. On évite ainsi de gaspiller mille litres d’eau pour obtenir un gramme d’or pour la carte électronique de ton téléphone portable. Donc, si toi aussi tu connais cette fameuse phrase de JCVD, il est important de ramener ton “vieux phone has been” aux associations qui les récupèrent ou les recyclent, comme jedonnemontelephone.fr. Et si tu ne connais pas cette phrase mythique :
Et bien sûr, la prochaine fois qu’il te faut changer ton téléphone tu peux envisager d’acheter un portable reconditionné, ou bien, choisir des modèles solides, démontables avec batterie remplaçable. Tu peux toujours voir leur indice de réparabilité avant de faire ton choix.
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